Dans le cadre de notre exposition POP ou pas pop ? nous vous conseillons de découvrir le travail de Margaret Harrison au Musée d’art de la Province de Hainaut à Charleroi (Belgique).
Toutes les informations sur : bps 22
Dans le cadre de notre exposition POP ou pas pop ? nous vous conseillons de découvrir le travail de Margaret Harrison au Musée d’art de la Province de Hainaut à Charleroi (Belgique).
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« Figure influente de l’art féministe en Grande-Bretagne, Margaret Harrison (1940, Yorkshire) mène, depuis plus de 50 ans, une réflexion croisée sur les notions de classe et de genre. Pratiquant art et activisme, cette artiste s’attache à rendre visibles les formes de domination qui se manifestent dans les sphères professionnelles et domestiques, tout comme dans l’histoire de l’art et la culture populaire. Des figures de super-héros issus des comics nord-américains à l’Olympia de Manet, elle défie avec humour les structures de pouvoir véhiculées par la société et les médias, tout en reprenant à son compte des stratégies du grotesque comme l’exagération, la parodie et la subversion.
Nourrie de considérations sociales et politiques, sa pratique est également documentaire. Élevée dans une Angleterre berceau des mouvements syndicaux, de l’établissement des droits des travailleurs, et des suffragettes qui inventèrent la désobéissance civile en tant qu’outil de combat pour les droits des femmes, Margaret Harrison s’inscrit naturellement dans la continuité de ces luttes, mettant son travail artistique au service du féminisme.
Plusieurs de ses installations, basées sur des photographies, des interviews et des images produites par les médias de masse, proposent une réflexion sociologique sur les conditions de travail des femmes suite à la crise industrielle des années 1970 en Grande-Bretagne, les violences domestiques ou encore l’armement nucléaire.
Le titre de l’exposition, Danser sur les Missiles, fait ainsi référence au Greenham Common Women’s Peace Camp (1981 – 2000), un campement essentiellement constitué de femmes qui protestaient pacifiquement contre l’installation de missiles nucléaires américains sur la base Royal Air Force de Greenham Common, au sud de l’Angleterre. En 1982, 30.000 d’entre elles se mobilisèrent pour une marche. Elles formèrent, en se tenant les mains, une chaine qui encerclait les 15 kilomètres du périmètre du camp militaire, avant de s’y introduire et de danser jusque sur les silos abritant les têtes de missiles.
L’exposition met en avant, pour la première fois en Belgique, la diversité de pratiques (installations, peintures, dessins et textes) de Margaret Harrison qui, à 81 ans, continue d’affirmer que « l’art doit être politique, sinon rien ! », une façon de continuer à danser sur les missiles… »